De part la spécificité de leur symptômes, les malades jeunes ont besoin d’une prise en charge adaptée, tant sur le plan cognitif, moteur ou psychologique. La stimulation cognitive est une activité généralement réalisée en groupe et vise à améliorer le fonctionnement cognitif et social en engageant les personnes dans diverses activités. Ces activités sont fréquemment proposées dans le cadre des accueils de jour. La revalidation cognitive est une intervention individuelle spécifiquement adaptée à la personne et visant à aider à compenser des difficultés dans sa vie quotidienne et à maintenir le fonctionnement actuel. L’objectif est ici avant tout de préserver le plus longtemps possible l’autonomie de la personne dans la vie de tous les jours. L’importance d’une prise en charge individualisée a plus particulièrement été soulignée dans les travaux récents évaluant les bénéfices des prises en charge cognitives et fonctionnelles. Ces interventions sont mises en place via les Centres Mémoires de Ressources et de Recherche (ces derniers pouvant organiser sur site ces prises en charge) mais le plus fréquemment sont proposées par le biais d’orthophonistes libérales (pour les aspects de la communication et du langage) ou par des séances proposées par les ESAD. Face à des difficultés au niveau de la mobilité, l’intervention d’un kinésithérapeute peut être bénéfique. L’objectif est de maintenir, voire améliorer, l’état physique de la personne. Ces spécialistes exercent généralement leur activité en libéral. Plus généralement, l’importance de conserver une activité physique régulière a été soulignée comme un facteur positif auprès de personnes atteintes de maladie d’Alzheimer et syndrome apparentés. Cette activité physique doit toutefois dans certains cas être réalisée après une évaluation des capacités physiques de la personne et adaptée en fonction de ces dernières par un professionnel, tels qu’un kinésithérapeute, psychomotricien ou encore ergothérapeute (psychomotricien et ergothérapeute peuvent être rencontrés via les ESAD). La maladie d’Alzheimer et les maladies apparentés peuvent également avoir des conséquences sur l’humeur, le caractère ou parfois la personnalité des personnes. Il est important également de considérer ces changements car ils peuvent aggraver les symptômes de la maladie et ont un impact important sur la qualité de vie des personnes. L’accompagnement d’une personne atteinte d’une maladie d’Alzheimer ou apparentées s’accompagne également de conséquences psychologiques sur les personnes de l’entourage du patient. L’entourage des patients jeunes est d’autant plus fragile que des enfants peuvent toujours vivre au domicile avec le parent malade. Il est en conséquence important de considérer ces répercussions sur la famille et proposer des alternatives adaptées à la situation, telles qu’une prise en charge de soutien ou encore la participation à des groupes psychoéducatifs. Ces prises en charge peuvent être proposées via les centres mémoire, des plateformes de répit ou encore les associations de famille. Afin de permettre un maintien à domicile dans les meilleures conditions, des aides directes à la personne peuvent être mises en place: passage d’une infirmière à domicile pour les médicaments ou des soins d’hygiène, aide-ménagère, auxiliaire de vie , etc… Par ailleurs, il existe également des possibilités d’aménagement du domicile, mise en place d’une téléalarme, etc… Ces dispositifs sont parfois disponibles auprès des pharmacies (pilulier) ou vendu par certaines sociétés. Cet aménagement ainsi que la mise en place d’aides au domicile peut être accompagné par un ergothérapeute dans le cadre des activités des ESAD. La mise en place de ces aides à la personne peut se faire par le biais du médecin traitant ou d’un service social sur l’orientation d’une consultation mémoire ou d’un médecin spécialiste. Une prise en charge financière de ces aides est possible mais nécessite diverses démarches administratives afin de permettre aux patients jeunes l’accès à ces aides. Lorsque les difficultés deviennent cependant trop envahissantes et ne permettent plus de rester à domicile en sécurité, le recours à des établissements d’accueil doit être envisagé. La possibilité d’une famille d’accueil peut également être une alternative en cas de difficultés de maintien à domicile.
Prise en charge cognitive et fonctionnellePrise en charge fonction motricePrise en charge psychologiqueAide directe à la personne